Expulsés du Diocèse de Lyon en 1179, excommuniés comme hérétiques en 1184 et fuyant les bûchers de l'Inquisition, des Pauvres de Lyon, disciples de Pierre VALDO, affublés du sobriquet, devenu nom de famille, Menet (Meinet-Meynet), petites gens, sont venus à Bellevaux cherchéer refuge et s'implanter sur une terre appartenant à l'Abbaye Bénédictine d'Ainay de Lyon, pour l'avoir reçue en apanage d'Aymon de Faucigny.

Il est plausible que l'Abbaye d'Ainay ait profité de l'errance des Meynet pour recruter des groupes de familles, dans son dessein de peuplement et mise en valeur de son domaine de Bellevaux.

A leur arrivée à Bellevaux, pour la fondation de leur Prieuré, en 1136, les Moines Bénédictins découvrent un " désert ", semblable à celui trouvé par les Chartreux à Vallon deux ans plus tard. C'est une contrée boisée, vide de toute présence humaine, servant de gite pour les grands animaux et de terrain de chasse pour la noblesse du Faucigny et du Chablais. La " BELLUARUM VALLIS ", la vallée des bêtes sauvages d'alors ne deviendra la " BELLAVALLIS ", la belle vallée, que grâce au labeur de ses premiers et pour un long temps, les seuls habitants, les MEYNET. Les deux villages Meynet de Terramont et de Sur les Monts ont la réputation d'avoir existé bien avant les autres hameaux de la commune de Bellevaux.

On peut valablement situer l'arrivée des Meynet à Bellevaux à la fin du XIIe siècle, soit aux environs de 1200.

Le Père Eugène Meynet (1859-1925), capucin, natif de l'Abbaye, à Bellevaux, entre autres recherches historiques, a étudié la généalogie de sa famille. Pour lui, "les Meynet sont à Bellevaux depuis la fondation du Prieuré et les Meynet qui habitent les deux villages de Terramont et Sur les Monts sont tous issus de la même souche, quoique séparés depuis des siècles". Il ne fait pas la liaison avec les Pauvres de Lyon de Pierre Valdo, mais il en est très proche

Jean MEYNET , La Cour, janvier 2015