HISTOIRE DES MEYNET |
3-Tourments des Meynet du Piémont, Meynet de Gironde. |
La chasse aux hérétiques vaudois, menée par l'Inquisition s'est poursuivie pendant tout le XV siècle. En 1481 encore, le Pape Innocent VIII prescrit à son légat " de faire disparaître d une manière définitive les hérétiques du Piémont, du Dauphiné et de tous les lieux circonvoisins ". La répression connaît, cependant, une accalmie, à partir de 1500.
C'est le duc de Savoie, Emmanuel Philibert, de retour dans ses Etat après le traité de Catteau-Cambrésis du 3 avril 1559, qui relance les persécutions en 1560. Jusqu'en 1690, ce n'est qu'une succession de massacres, de déportations sur les galères de France et de Venise, d'expulsions, de spoliations. Le paroxysme est atteint avec Victor Amédée II. Son oncle, Louis XIV, ne voulant pas de huguenots sur ses frontières, le duc entreprend d'éradiquer du Piémont toute présence hérétique. En 1680, les Vaudois sont exterminés autour de Pignerol et les survivants sont contraints de demander asile aux Cantons Suisses protestants et aux Etats protestants du nord de l'Europe.
En 1690, se détournant de Louis XIV et voulant se faire admettre dans la Ligue d'Augsbourg, Victor Amédée II doit se résoudre à prendre l'engagement de laisser les Vaudois revenir dans leurs montagnes et c'est la " Glorieuse Rentrée ".
Des Meynet retrouvent leurs vallées du Piémont. D'autres choisissent de se fixer dans le pays qui les a accueillis. Ainsi, un aumônier de l'armée allemande, pendant la guerre 1939-1945, portait le nom Meynet. D'autres, encore, sont séduits par les incitations pour une émigration vers la Colonie Hollandaise du Cap de Bonne Espérance ou vers l'Amérique.Les Meynet de Gironde sont les descendants de Vaudois en partance pour le nouveau monde, mais qui n'ont pas embarqué à Bordeaux, ou sont revenus. Il se peut aussi qu'il y ait parmi eux des descendants de vaudois chassés du Lubéron.
Jean Meynet (Meunier), La Cour 74470 Bellevaux
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